Quand nous regardons les médias et les réseaux sociaux, nous observons des visions très différentes sur le confinement. Choisissons-en deux : l’une microscopique (vision restreinte) l’autre macroscopique (vision élargie).
Dans la vision micro, je suis obligé légalement de ne pas sortir pour des raisons sanitaires. Cela implique de vivre cette situation au niveau mental (avec des moments dépressifs), au niveau émotionnel (peur d’être malade, peur de mourir) et au niveau physique (je dois rester dans mon appartement). Cette situation amène toute une série de conséquences dans ma vie quotidienne. L’être humain s’adapte comme il peut, chacun différemment en fonction de sa personnalité, de son histoire de vie, de sa situation familiale et affective)
Dans la vision macro, je regarde les choses de beaucoup, beaucoup plus haut. La fusée décolle, traverse la stratosphère. La terre commence à apparaître comme une planète au milieu d’autres planètes et si on s’éloigne encore, cette terre n’est plus qu’un grain de sable dans l’immensité cosmique.
Considérons le confinement (enfermement) à un niveau beaucoup plus vaste en s’arrêtant à la vision globale de la terre.
Considérons la période coronavirus comme une période limitée dans une vaste histoire humaine. On s’aperçoit que l’être humain vit en fait confiné depuis plusieurs milliers d’année. L’être humain est ambigu : à la fois il aspire à la liberté et à la fois il s’est toujours débrouillé pour restreindre cette liberté (le plus souvent par peur de lui-même .). Il y a toujours eu un pouvoir étatique ou un pouvoir religieux pour lui dire ce qui était bon pour lui et ce qui ne l’était pas. Le collectif humain a créé ces balises ainsi que la carotte et le bâton pour les faire respecter. Les rebelles ont surtout eu droit au bâton mais ils ont goûté à la liberté. Les suiveurs ont mangé la carotte mais ils ont pris du poids … La balise religieuse a sans aucun doute été celle qui a eu le plus d’impact au niveau collectif.
L’allégorie de la caverne de Platon offre une très intéressante vision macro. Dans cette image, on voit un homme enfermé dans une caverne. Lorsqu’on lui propose de sortir de la caverne et d’aller à l’air libre, il prend peur et préfère les chaînes à ce monde qui lui est inconnu à l’extérieur.
Si l’on revient au coronavirus et à la vision macro, l’homme a une chance de découvrir que le confinement lui rappelle en fait son propre enfermement intérieur. Le confinement devient la symbolique d’un enfermement intérieur que l’humain vit depuis des temps immémoriaux.
Je souris maintenant aux adeptes de la théorie du complot (dont je peux reconnaître parfois une certaine attirance), qui met en garde contre l’implantation d’une puce dans le corps de l’homme (avec une vaccination obligatoire de masse) qui pourrait lui faire perdre son libre arbitre. Avec la vision macro, j’y vois la symbolique d’une réalité beaucoup plus subtile. Cette puce existe déjà … au niveau de notre ADN. Depuis qu’il marche sur terre, l’homme s’est adapté à la vie avec la peur. Sa peur racine étant la peur de la mort, liée soit à la maladie soit à des catastrophes naturelles. Il nous appartient maintenant de dépasser cette peut archaïque en nous pour entrer dans la véritable liberté intérieure. Voilà pour moi, l’enjeu de ce qui se passe actuellement à un niveau beaucoup plus subtil.
Sortir de la caverne où l’humanité s’est enfermée si longtemps fait peur. Il y a, dehors, un monde inconnu décrit par les contes, les prophètes et les mystiques. Et si, comme humain, nous étions maintenant mures pour oser entrer dans ce monde inconnu auquel aspire en fait tout notre Etre ? Prendre son courage à deux mains (il en faut) pour ôter soi-même ses propres chaines et sortir de la caverne (sans doute la peur au ventre), et découvrir en fait que cette peur, profondément ancrée dans l’inconscient collectif humain, n’était qu’une illusion. Au cours de l’histoire humaine, certains ont réussi à se débarrasser de leurs chaines et à sortir de la caverne. Aujourd’hui, toute l’humanité est invitée à sortir de la caverne. Il est maintenant l’heure de choisir.